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Le Principe de Peter

D'après Christel Petitcollin, 10 à 13% des salariés dans les entreprises sont surefficients. Intègres et compétents, ils sont en recherche du bien collectif et de l'efficacité, et soit ils ne trouvent paradoxalement pas leur place soit ils ne peuvent que difficilement s'y épanouir.
Ils peinent à s'adapter aux enjeux masqués et aux non-dits des stratégies relationnelles, et sont souvent dans l'incompréhension des rapports hiérarchiques et des structures d'entreprise, pour diverses raisons.
L'un des mécanismes qui les déconcerte particulièrement, concerne en réalité tous les salariés, il s'agit du Principe de Peter.

« Vous avez sans doute entendu parler du principe de Peter : chacun se hisse dans la hiérarchie jusqu’à son niveau d’incompétence et s’y stabilise. C’est très logique : si une personne est bonne dans son travail, on lui donne une promotion. Le temps qu’elle trouve ses marques dans ce nouveau travail, elle fait à nouveau du bon travail et, au bout d’un certain temps, mérite de ce fait une nouvelle promotion.

 

Mais le travail change au fur et à mesure qu’on monte dans la hiérarchie. Alors, à un moment donné, cette personne atteindra ses propres limites et ne fournira plus un travail suffisamment satisfaisant pour qu’on lui donne une promotion. Elle ne sera pas rétrogradée à un poste inférieur, donc elle se stabilisera là où elle a atteint ses limites et où elle est médiocre. Ainsi, les gens qui se croient « arrivés » dans la vie sont surtout arrivés à leur niveau d’incompétence et à ce plafond de verre qui bloque leur ascension.

 

Le stress des cadres au travail vient souvent du fait que ces personnes « rament » vraiment pour mener à bien une tâche qui dépasse leurs compétences. Ayez un peu de pitié pour vos chefs !

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Paradoxalement, si les employés sont trop intègres et trop compétents, le plafond de verre sera le même : au-delà d’un certain seuil, le poste devient plus politique que technique. Il faut s’adapter aux règles implicites pour ne pas faire d’ombre aux dominants, ni risquer de les déranger dans leurs petites magouilles. »

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Christel Petitcollin "Je pense trop", Ed. Trédaniel 2018

© 2017 Alexandra Lamotte

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alexandra.akasha(at)orange.fr

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